LE TAFIRE

(Tableau financier des ressources et des emplois)

 

Tout tableau de financement a pour but de décrire comment les ressources dont a disposé une entreprise lui a permis de faire face à ses besoins et d’expliquer la variation de trésorerie.

 

Le TAFIRE est le “ tableau financier des ressources et des emplois ” du SYSCOHADA.

Seules les entreprises assujetties au système normal sont tenues d’établir un tableau financier ;
ce sont les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de FCFA et dont l’effectif salarié est supérieur à 20 personnes.

 

 

Le TAFIRE est un tableau en deux parties :

 

La première partie est consacrée à la détermination des quatre soldes financiers de l’exercice :

 

- La Capacité d’autofinancement globale (C.A.F.G.). Elle est égale à l’Excédent brut d’exploitation (E.B.E.) duquel on déduira les charges décaissables et auquel on ajoutera les produits encaissables (à l’exclusion des produits de cessions d’actif immobilisé).

 

- L’autofinancement (AF). Il est égal à la C.A.F.G. de laquelle les dividendes mis en paiement dans l’exercice sont déduits.

 

- La variation du Besoin de financement d’exploitation (B.F.E.). Elle est la somme de la variation des stocks, de la variation des créances et de la variation des dettes circulantes à l’exclusion des éléments H.A.O.

 

- L’Excédent de trésorerie d’exploitation (E.T.E.). Cet excédent est égal à l’E.B.E. duquel on déduit la variation du B.F.E. et la production immobilisée.

 

La deuxième partie est le tableau qui indique les emplois à financer, les ressources de financement et la variation de trésorerie

 

Ce tableau comprend deux colonnes pour l’année N (Emplois et Ressources), mais une seule colonne pour l’année N - 1 avec le signe + pour les Ressources et - pour les Emplois :

 

- certains postes alimentent les deux colonnes d’une même ligne ; cela permet de donner une information plus complète que l’inscription du net ;

- certains postes sont inscrits dans une seule colonne (variation du B.F.E.) ;

- d’autres postes comme les remboursements d’emprunts contraints ou les charges immobilisées sont toujours des emplois.

 
 

- Les emplois totaux à financer sont :

 

a  l’investissement dans lequel on distingue la croissance interne (augmentation de la capacité de production) et la croissance externe par investissements dans d’autres entreprises (achat de parts financières) ; le désinvestissement est une ressource et l’acquisition d’immobilisations un emploi ;

 

b  la variation du B.F.E. déterminée dans la première partie du tableau ;

 

g  la variation du B.F. H.A.O. qui est la variation des créances H.A.O. et des dettes H.A.O.;

 

d  les emplois financiers contraints ; ce sont les remboursements normaux des emprunts et des dettes de crédit-bail.

 

- Les ressources nettes de financement sont :

 

a          le financement interne : c’est l’autofinancement (AF) déterminé dans la première partie du  tableau; mais les deux montants sont inscrits sur une même ligne (la C.A.F.G. en ressources et les dividendes distribués en emplois)

 

b       le financement par les capitaux propres soit par apports nouveaux, soit par des subventions d’investissements reçues  (les prélèvements de l’exploitant individuel et les réductions du capital des sociétés étant des emplois)

 

g        le financement par de nouveaux emprunts ; les remboursements anticipés sont inscrits dans cette rubrique en emplois et non dans les emplois à financer

 

La différence entre les emplois nets à financer et les ressources nettes de financement donne un excédent ou une insuffisance de financement.

 

Le bas du tableau présente la variation de trésorerie : trésorerie nette à la clôture de l’exercice et trésorerie nette à l’ouverture.

 

Dans le SYSCOHADA le contrôle à partir des masses des bilans N et N-1 est faite à partir des montants nets :
variation du Fonds de roulement (FdR) - variation du Besoin de financement global (B.F.G.) = variation de Trésorerie.